Première distribution d'Azimut Nepal pour les villages Tamangs de Rasuwa
13 Mai 2015, Katmandou, Népal
Cette première mission de distribution d’urgence fut une vraie aventure !
Tout d’abord cette première mission fut préparée en effectif réduit, entre les guides rentrés chez eux pour vivre en famille pendant ces jours sombres, et mon partenaire Himal qui, après avoir lutté contre la mort, a fini par s’en sortir au bout d’une semaine. Il nous faudra plus de monde pour préparer la prochaine mission afin qu’elle se déroule de manière plus souple.
Ensuite cette mission s’est préparée dans l’incertitude, incertitude en ce qui concernait l’état de la route, et donc quelle poids de véhicule utiliser, mais aussi incertitude d’un point de vue de sécurité, on entendait parler de pillage de convois d’aide humanitaire, ce qui nous amena à demander l’aide de la police, ce qui fut je pense inutile.
Pour terminer les préliminaires, la préparation de cette mission s’est achevée dans l’urgence. Urgence pour tout préparer dès que la route allait ouvrir, ouverte pas ouverte, ouverte refermée, ce qui ressemblait plus à une course contre la montre qu’à autre chose …
Enfin c’était notre première expérience d’une mission qui allait s’avérer d’une telle ampleur.
Après avoir terminé le chargement de quinze tonnes de vivres et matériel samedi soir, puis dimanche matin à 5h30 du matin, nous voilà partis, en convoi de neuf camions chargés à ras bord, direction le Nord vers le district de Rasuwa où se trouvent nos villages.
L’équipe:
- Ganesh Magar et un de ses cousins. Ganesh est comptable et guide culturel pour Azimut Nepal. Il a créée en 2014 l’association Social Voyage Nepal. Tous deux du district voisin de Dhading, et appartenant à une autre ethnie que nos bénéficiaires. Fantastiques d’implication. (http://www.socialvoyagenepal.org/)
- Renjin Tamang, de Thulo Shyapru, ancien guide d’Azimut Nepal.
- Sonam Singi Tamang, de Thulo Shyapru, guide d’Azimut Nepal.
- Sonam Sangbo Tamang, de Thulo Shyapru, guide d’Azimut Nepal.
- Donan Abbou Chiron, 14 ans, mon fils.
- Christophe Abbou, directeur d’Azimut Nepal.
Nous attendent à Shyapru Besi:
- Karpu Tamang, de Thulo Shyapru mais habite Shyapru Besi où il gérait la Green Guest House, jusqu’au tremblement de terre, ancien guide d’Azimut Nepal.
- Rabin Tamang, de Gatlang, guide d’Azimut Nepal.
- Sandesh Tamang, de Gatlang, porteur-guide d’Azimut Nepal.
- 3-4 autres jeunes volontaires de Gatlang.
Une première attente à Galchi dans le district de Nuwakot, pour voir arriver deux policiers puis une deuxième escorte plus sérieuse jusqu’à la limite du district de Rasuwa, où nous attendait presque une troisième escorte.
Presque car elle a fini par nous escorter au bout de 20mn d’attente dans le bazaar de Betrawati, avec 9 camions garés sur la petite route de campagne. Ça a mis un bon boxon dans la circulation plutôt fluide que nous connaissons ces jours au Népal.
Jusque là c’était une jolie promenade dans la campagne népalaise.
Puis on commence à voir des maisons endommagées, puis d’autres détruites mais ce n’est pas encore aussi impressionnant que ce à quoi on se préparait …
Enfin nous voilà à Dunche, préfecture du district de Rasuwa, et fin de notre première journée d’escorte. Là aussi les séquelles du séisme prennent plus d’ampleur. Les bâtiments administratifs ont pris cher, tout comme une partie des maisons anciennes du bazaar.
On nous dit qu’on nous emmène au centre administratif de la préfecture où le préfet, le commissaire, et le major de l’armée sont en réunion de coordination. Bon, pourquoi pas puisqu’on ne nous laisse pas le choix et que ce sera un bon moyen de rencontrer le chef local de la police et le remercier de son aide (qui n’était en fait pas nécessaire…).
Rencontre d’un préfet qui ne répond pas à mon Namasté en entrant dans son bureau, je parle plus avec d’autres interlocuteurs et finit par m’entendre dire que je dois voir le LDO, le responsable départemental du développement … Il n’est pas plus au courant de pourquoi du comment mais nous rencontrons dans son bureau un très sympathique local qui se présente comme le président de la chambre de Commerce Rasuwa-Chine et qui me propose son aide. Et ça tombe bien, il est de Goljung, un village que nous avons intégré parmi les bénéficiaires.
Il nous explique devant le LDO qu’il serait mieux pour nous de passer la nuit à Dunche car Shyapru Besi, notre destination, n’est pas sure au niveau sécurité. Il nous parle de locaux en colère après l’assistance qui ne leur serait pas destinée, et pour cause, ils habitent un bazaar.
Nous passons donc notre première nuit, le tente sur le toit d’un hôtel, plein, mais ni branlant ni fissuré.
Nous repartons le lendemain, toujours escortés de la police, et accompagnés de notre ami « Goljung Chine » avec sa voiture privée et d’autres jeunes locaux au style un peu trop moderne …
Nous arrivons enfin à Shyapru Besi, et là ce qui surprend c’est l’apathie des quelques personnes croisées. Tous les hôtels sont vides, fissurés ou branlants. Pas un touriste à la ronde.
À peine arrivés au bout du bazaar, on nous arrête car la colline qui surplombe Shyapru est défigurée par un glissement de terrain qui continue de déverser des rochers d’une hauteur de plusieurs centaines de mètres. J’en profite pour retrouver Rabin, Sandesh et les autres amis de Gatlang venus pour aider à la distribution.
Les roches s’arrêtent de tomber et nous reprenons notre chemin vers une aire plate 100 mètres au-dessus de Shyapru, près d’une école, fissurée elle aussi. Le problème de ce glissement de terrain, hormis le fait qu’il met en péril le bazaar de Shyapru Besi, c’est qu’il a emporté une partie de la route qui mène à Goljung et Gatlang…
Nous sommes alors accompagnés par de plus en plus de locaux en moto rameutés par notre Mr Goljung-Chine, et je comprends qu’en réalité, il est affilié au parti du Congrès, et qu’il s’apprête à faire de la vilaine récupération électorale.
Quasiment au même moment, on me dit qu’il y a des rumeurs en ville, comme quoi les 2 autres principaux partis politiques vont aussi venir pour nous donner « un cop de main » et je sens la mission humanitaire tourner au coup de force entre partis …
Il me faut alors prendre une décision difficile, mon grand-père m’a appris à ne pas demander mais accepter aide ou cadeaux si ils viennent du cœur. Hors là, je n’étais pas tout à fait convaincu du cœur du Monsieur Chine … Je dois donc demander au gros monsieur puissant et local de replier ses gaules et ses sbires et nous laisser gérer tout ça entre nous.
Pourtant tous ses gars nous auraient été bien utiles …
Nous voilà donc sur notre aire de distribution, en fait un terrain de foot improvisé, avec une belle vue, comme toujours au Népal. Vive le foot, on profitera des poteaux pour accrocher des bâches nous faire un peu d’ombre et protéger les 400 sacs de riz (douze tonnes svp!), que nous nous devons donc décharger, ainsi que 3 tonnes d’huile, sel et sucre, 200 kg de turméric, 650 bâches plastiques, 1200 savons, etc … et nous ne sommes plus qu’une petite douzaine.
Pendant que nous déchargeons, le petit peuple Tamang s’attroupe autour, de loin d’abord puis plus près. Des faces de soleil, sales et burinées, édentées, vêtements troués, déchirés, pied nus ou en sandales de plastic, des regards francs, des sourires qui sonnent juste.
C’est prêt, il nous faut maintenant recenser les présents, qui ne représentent pas toute la population des deux villages, et pour cause. Baburam et Prachanda, les deux chefs maoïstes les plus charismatiques, sont venus en hélicoptère, hélicoptère que nous n’avons pas pu obtenir pour transporter nos vivres là haut, sont venus rendre visite au petit peuple édenté pour leur promettre la reconstruction de leur village. Insh Buddha …
On installe donc, on s’installe, on se rend compte qu’on a perdu le sac dans lequel se trouvaient des paires de ciseaux pour couper les matelas, des sacs plastiques pour mettre le mélange de grains, et pour couronner le tout on ne remet pas la main sur le sac de corde de nylon pour les bâches mais aussi pour délimiter des corridors de passage des bénéficiaires.
On envoie quelqu’un pour en racheter au bazar plus bas, et paf, notre « film héro » de Goljung qui débarque pas content. Ah oui, celui-là, il avait débarqué le matin présenté par Mr Chine Goljung. Il a joué dans un film ou deux, et le fait savoir.
Donc il est pas content car il n’a pas pu nous aider, enfin au début, en puis il n’est pas content parce qu’on ne pourra pas donner de bâches à tous les gens de Goljung, qui en ont déjà reçu, ainsi que du riz, de la part de la Chine, pas Mr Chine pour le coup, et du projet électrique de Chilime, tout proche.
Ça finit électrique, les policiers n’interviennent pas mais sont autour, ça discute, ça discute, lui en Tamang pour baratiner, moi en Népali pour rassurer et me mettre tout le monde de mon coté, ce qui marche, il s’en va en râlant, et en nous disant qu’il ne veut pas de notre aide… Quel début …
Je vais donc voir les gens de Goljung massés un peu plus haut, pour leur expliquer le tout du tout, que nous ne sommes ni une ONG ni un gouvernement, mais une initiative privée, qui vise en priorité Gatlang et Thulo Shyapru, mais qu’on va distribuer à 80 familles, de manière égale, on a refait entre temps un petit point sur les besoins des Gatlangelis, bien plus mal lotis que les Goljungis.
Là-dessus, la colline continue de s’effondrer de plus belle, des rochers gros comme des voitures tombent sur la partie Nord du Bazaar où plus personne n’ose s’aventurer.
On finira par s’habituer aux chutes régulières des rochers. Tout ça se passe à un petit kilomètre de nous.
Et c’est parti, on commence la distribution tant bien que mal, les sacs plastics sont arrivés, mais on n’a pas de mètre pour couper les matelas de 3 mètres. Heureusement les népalais sont pleins de ressources et au moins deux d’entre eux nous montrent ce que fait 1 mètre sur leur corps, debout!
Ah, on n’a pas séparé le turméric en petit sachet de 200grms, il nous faut des volontaires, qu’on trouve parmi les femmes Gatlangelies, et on improvise une mesure et un entonnoir pour remplir les sachets. C’est parti !
Et on a retrouvé le sac de cordes qui nous permet de faire un chemin pour les bénéficiaires. Et il se met bien sur à pleuvioter, pas des trombes d’eau mais il pleut. En tout cas ça avance, on termine les … familles de Gatlang et on attaque les 80 familles de Goljung, il est 17h30…
La fin de la journée se passe bien, fatigante, mais heureux du boulot accompli.
Mais pas tout à fait accompli … On se rend compte que les 97 familles qui ne sont pas venues aujourd’hui, vont venir le lendemain, et qu’il faut donc dormir sur place, autour des sacs de riz et autres victuailles, fortement convoitées en ces temps de crise.
Je tiens à souligner la décence et le comportement exemplaire des Tamangs de Gatlang et de Thulo Shyapru, qui vivent tous sans exception sous des tentes de fortune, à plus de 2000 mètres d’altitude, dans un état de terreur indescriptible et dans des conditions que si nous les vivions nous ne serions même pas à ramasser à la petite cuiller tellement on serait en poudre...
Ils n’ont jamais connu ça et n’y étaient pas du tout préparés. À cela s’ajoutent des croyances et superstitions qui n’arrangent pas toujours le tout.
Nous voilà donc à planter la tente et passer une deuxième nuit, sous tente, beaucoup plus sympa que la précédente, même s’il se met à pleuvoir dans la soirée.
Et du coup, j’ai du laissé la distribution Thulo Shyapru-Brabal à mes guides de là bas, je savais qu’ils assureraient, mais je n’ai pas pu aller les voir pour leur parler de votre aide. Les guides l’ont fait, ils m’en ont parlé ce soir.
Réveil devant notre paquet de paquets de riz, un peu moins frais que la veille, ça pompe les tonnes de riz à porter mine de rien … pas de thé, j’ai oublié d’en prendre, quelques biscuits feront l’affaire jusqu’au dal bhat qu’on essaiera de ne pas louper cette fois. Et comme on a donné un sac de mélange de grains au monastère qui nourrit toute cette bonne populace Gatlangelie, ça devrait être plutôt bon.
Allez, c’est reparti pour une deuxième journée de distribution. Que des Gatlangelis, pas de prise de tension, mais aujourd’hui, la chaleur est particulièrement intense et il n’y a pas d’ombre sur ce terrain de foot, pour cause …
On termine finalement la distribution, on remballe, on nettoie et on va manger enfin … Sauf que c’est encore le dal jaune et pas le mélange qu’on a donné au Gompa… Ben ça mange le Gatlangeli, et il faut être rapide …
Cet après-midi, nous avions décidé avec Rabin, de grimper à pied jusqu’au tronçon de la route par delà le glissement de terrain, et d’aller à Gatlang en moto, histoire de me rendre compte par moi même de l’ampleur des dégâts.
C’était juste avant le tremblement de terre … celui d’aujourd’hui … et dont l’épicentre semble être à Bigu, encore proche de Sindupalchowk, le district voisin de chez nous, et qui a été très affecté par le second tremblement de terre du 26 Avril. Et c’est un district beaucoup plus peuplé que Rasuwa, donc il y a là bas beaucoup plus de victimes, et beaucoup, si ce n’est la totalité, de l’aide, est dirigé là bas. Et à Gorkha.
Donc ça a commencé à bouger, on s’est tous dit que c’était une secousse, sauf que ça a continué de bouger et de vibrer, déclenchant depuis le sommets des collines environnantes des glissements de terrain et des chutes de pierre, on a tous compris que c’était un nouveau séisme … Ça a hurlé, les gens remontaient la colline chargés de sacs de 30 kg de riz …
Une personne a été blessée et emmenée aussitôt à l’hôpital du bazaar.
Le séisme du jour n’a bien sur pas aidé la route de Gatlang et un pan de la colline n’a pas manqué de s’effondrer, recouvrant une partie du Bazaar de Shyapru d’une épaisse fumée. Mais plus de peur que de mal de ce coté là.
Et pour lui éviter d’avoir à m’attendre pendant l’aller-retour à Gatlang qui allait durer 3 heures, je venais de quitter Donan, mon fils de 14 ans, que j’ai réquisitionné pour un stage de vie, et que j’avais envoyé avec un de nos guides au Bazaar, histoire qu’il ne soit pas seul sur ce terrain de foot ensoleillé … Et plus de communication … Après quelques minutes, qui m’ont paru une éternité, il a réussi à me joindre pour me dire qu’il était sain et sauf, et que son frère et sa mère l’étaient aussi à Katmandou.
Nous voilà partis avec Rabin, d’abord à pied, raide la colline comme toujours, suivant le long cortège de Tamangs colorés et odorants, portants sac de riz, matelas au vent et sacs de vivres, puis moto jusqu’à ce que j’ai ou nous, pour certains d’entre vous, avons connu comme village nommé Gatlang. C’est maintenant un village fantôme, plus personne ne peut habiter sa maison, elles ont toutes été affaissées, tordues, démontées, détruites …
La seule bâtisse avec un semblant d’armature en béton, l’école, est fissurée de partout et plusieurs de ses murs sont tombés, les classes remplies de débris …
Plus de centre santé, plus d’école, plus de monastère, plus de centre communautaire, c’est tout ce que possédait le village.
La population s’est déplacée, plus ou moins loin du village, et vit dans des abris de fortune, recouverts de bâches plus ou moins défraichies, vêtus comme ils peuvent, avec ce qu’ils ont pu arracher des ruines de leurs maisons, dans les champs, assez abattus et effrayés.
Je n’ai pas pu y passer plus de temps car je devais rentrer à Shyapru Besi pour retrouver mon fils qui y était seul. Retour par la même route, toujours en moto, redescente au Bazar pour y retrouver Donan, et dormir dans la seule GH du Bazaar qui soit sans trace apparente du séisme ... seau pour prendre une douche.
Nous venons de rentrer de dîner chez Karpu, une cahute faite de tôles ondulées, de bambous et bâches plastiques, avec Renjin, Sonam Singi et Sonam Sangbo. C’est propre et arrangé au mieux de ce qu’ils peuvent, il y vit avec les siens, son hôtel est à moitié détruit, et il va surement devoir le raser …
Il est 2h du matin et la colline ne cesse de s’effondrer, à tel point que par moment s’en est effrayant, on ne voit rien, nuit noire, mais on entend des bruits de rochers fracassant d’autres rochers ou on ne sait quoi … J’en ai même peur pour notre sécurité.
C’est surement pour cela que j’écris ce récit détaillé, pour ne pas oublier, pour oublier …
Nous sommes, aujourd’hui mercredi 13 Mai, de retour à Katmandou après une longue et fatigante journée de route, par endroit les glissements de terrain ont laissé des passages instables et promettant de nouveaux accidents à tout moment.
Les destructions sont partout, Rasuwa, Nuwakot, Dhading, les trois districts que nous avons traversés sont dévastés, et il est difficile de trouver un endroit où poser le regard sans voir une maison éventrée ou un glissement de terrain. Les gens dorment partout dans des abris de fortune, craignant de nouvelles secousses.
Et il en est de même dans les districts de Lamjung, Gorkha, Dhading, Sindhupalchowk, Dolakha, Solu Khumbu, Ramechhap, Okhaldhunga …
La première phase de la mission d’urgence pour les villages de Gatlang, Thulo Shyapru et Brabal, va continuer en ce qui concerne l’assistance en riz, jusqu’au mois de Juillet, selon les besoins … On peut espérer que le gouvernement népalais va finir par faire quelque chose.
Ensuite les récoltes, de pommes de terre puis de maïs, leur permettront de vivre en autonomie. Actuellement, les laiteries sont détruites, les fermiers consomment donc leur lait et ont des œufs, et de la farine de blé, en train d’être moulue. Il reste un seul moulin à eau en état de fonctionner.
Pour la phase d’urgence alimentaire, nous allons inclure le village de Gré, 148 maisons toutes inhabitables, 635 habitants, qui fait partie de la Communauté de Communes (VDC) de Gatlang, et qui tout aussi touché que Gatlang, à la place de Goljung, plus central et dont la population, qui compte en son sein des personnes influentes et aidée par le projet hydroélectrique de Chilime, est mieux armée pour faire face aux rudesses de la mousson et de l’hiver.
Le détail des bénéficiaires, des denrées et matériels distribués, ainsi que le détail des dépenses vont suivre très prochainement.
Nous commençons cette semaine à organiser le deuxième convoi d’urgence, qui sera mieux préparé et tout aussi près des besoins des populations Tamangs de Rasuwa que nous aimons tant.
La terre continue de trembloter et les camps en plein air ont repris de plus belle dans la capitale qui a vu de nouveaux bâtiments fragilisés pas les précédentes secousses s’effondrer, et avec une nouvelle énergie de désespoir et de terreur.
J’imagine que le Népal est de retour dans les colonnes des journaux occidentaux, on s’en serait bien passé.
À tout bientôt et encore merci de votre soutien sans faille et de votre inestimable confiance.
Nous comptons (ils ne l’espèrent pas) sur vous pour nous aider de toutes vos capacités et connexions pour nous aider à les aider à reconstruire leurs vies déjà bien difficiles.
Himalayennement,